Dans la région de Gontougo, la circulation de la drogue prend de l’ampleur. Il ne se passe pas de mois sans que les unités anti-drogue de la police ou de la gendarmerie ne fassent des saisies de stupéfiants. « La porosité de la frontière et le sous-effectif en hommes rendent difficile notre travail. A cela s’ajoute le problème de logistique. Nous n’avons pas de véhicule pour patrouiller dans tout le Zanzan. Dans ces conditions, il nous est impossible de parvenir à de bons résultats, même si nous avons la volonté de travailler », s’est indigné l’officier de police judiciaire, le Lieutenant Sah Bi, responsable de l’unité anti-drogue du commissariat de police de Bondoukou. Lui et ses éléments viennent pourtant de mettre aux arrêts des dealers. Ces derniers se livraient tranquillement à la culture et à la vente de cannabis.
Ces arrestations ont été opérées le 10 juillet à Brayé (sous-préfecture de Koun-Fao), suite à une information anonyme. Un homme répondant au nom de Dramé serait un trafiquant de drogue. Aussitôt, l’unité anti-drogue fit une descente à Brayé et investit le domicile du suspect. La perquisition des lieux a permis aux policiers de mettre la main sur 80 kg de cannabis, 2 fusils calibre 12 et un Mas 36 usé. Dramé est mis aux arrêts.
Le lendemain samedi 11 juillet, l’informateur anonyme prévient le Lieutenant Sah Bi qu’un champ de cannabis a été découvert, à quelques encablures du village. Précisant que cette « plantation » est la propriété d’un membre de la famille Dramé. Le constat est vite fait par les policiers : des plants de cannabis bien entretenus d’un demi-hectare sont en pleine croissance.
Sous les questions des flics, les frères Dramé Drissa et Dramé Ibrahim ont affirmé que le champ et les 80 kg de drogue découverts appartiennent à leur cousin Dramé Ouattara. L’homme serait en fuite. Les 2 frères sont aux mains de la police, en attendant les conclusions de l’enquête ouverte.
Correspondance particulière de ROSEMONDE DESUZA