Après la baisse de production intervenue dans la filière cotonnière l’année dernière suite à l’attaque inattendue des jassides (insectes ravageurs), les prévisions s’annoncent bien meilleures cette année. C’est la conséquence des nombreuses offensives menées par l’Intercoton et ses partenaires auprès des producteurs en vue d’un renversement de la situation. La dernière mission de sensibilisation en date est celle qui a débuté dimanche dernier, à Bouaké, et qui prendra fin ce vendredi 10 novembre. Soit près d’une semaine de voyage dans les principales localités de production pour rencontrer les principaux acteurs locaux. Notamment les producteurs. Objectif : renforcer leurs capacités en attirant l’attention sur la nécessité de produire du coton graine de qualité. Seule manière pour eux d’engranger des revenus substantiels, mais aussi et surtout d’assurer la pérennité de la filière et le renforcement de la position du coton ivoirien sur le marché international.
Les messages passés aux producteurs par les agents sensibilisateurs – composés de membres de la Fédération des producteurs (FPC-CI), d’experts du Centre national de recherche agronomique (CNRA), de l’Association des sociétés cotonnières (APROCOT-CI), de l’Intercoton, du Fonds interprofessionnel pour la recherche et le conseil agricole (FIRCA) et du Conseil du coton et de l’anacarde (CCA) – ont mis l’accent sur l’application de l’itinéraire technique (apport correct des intrants, traitement strict des champs avec les insecticides recommandés, récolte et stockage approprié de la production), la nécessité du tri du coton en lots homogènes et l’importance du suivi des conditions de transport pour préserver la qualité du produit jusqu’à sa destination finale.

Le sourire de ces paysans laisse entrevoir une production cotonnière bien meilleure cette année, comparée à la campagne désastreuse 2022-2023
Comme les campagnes précédentes, cette année encore il a été rappelé l’instauration d’une prime à la qualité pour récompenser les producteurs qui se démarqueront par leur travail.
En dépit des fluctuations des cours de l’or blanc, doublée de l’augmentation des coûts de production (hausse des prix des intrants) et les bouleversements climatiques, le secteur a montré sa résilience. Atteignant une production de 539.000 tonnes en 2021-2022. Ce, grâce aux efforts conjugués des acteurs de la filière et de l’État, soutenus par des partenaires techniques et financiers. Le pays veut améliorer la qualité de son coton en atteignant au moins 65% du taux de type supérieur de fibre.
OSSÈNE OUATTARA