Un petit sac à dos, quelques livres et cahiers, des stylos. Ces fournitures pour élève du primaire n’ont pas l’air de coûter grand-chose en termes d’argent aux parents, en ce début de rentrée scolaire. Mais il suffit de voir leur mobilisation, en recevant gratuitement ces kits, pour se rendre compte que la campagne de distribution initiée par le Conseil du coton et de l’anacarde (CCA) valait la peine. Du 14 au 19 octobre, l’organe de régulation de la filière cajou a enlevé une épine aux pieds des producteurs à travers ces dons en permettant à leurs enfants de disposer du minimum pour apprendre à l’école.
Ici à Lougbonou, dans le département de Katiola, écoliers et leurs parents ont sonné la mobilisation
Après Dimbokro (région N’Zi) et Bouaké où le groupe scolaire de Totokro a servi de cadre à la cérémonie de remise symbolique des dons aux écoles de l’IEPP de Bouaké-Gonfréville, la mission conduite par Ouattara Blidia Alain Hyacinthe, président du Conseil d’administration du CCA, s’est rendue a Adamasso, près de Mankono, dans la région Béré. Puis à Séguéla (dans le Worodougou) où l’esplanade de la préfecture a accueilli les écoliers avec leurs parents pour la réception de leurs kits. À Lougbonou, à 25 kilomètres de Katiola, dans le Hambol, la mobilisation a été exceptionnelle. Le sous-préfet a saisi l’occasion pour sensibiliser les populations à l’établissement de documents administratifs pour leurs enfants. « Ce qui va leur donner une identité pour toujours », a-t-il expliqué. Notamment l’acte d’extrait de naissance.
L’étape de Ferké, ce samedi 19 octobre en mi-journée
Même liesse au groupe scolaire Résidentiel 2 de Ferké, ce samedi 19 octobre. Ici, comme dans les autres localités visitées, 240 kits ont été mis à disposition des IEPP de Ouangolo, Kong, Ferké sud et Ferké nord. « Ces fournitures seront remises aux enfants des producteurs de la région Tchologo. Les bénéficiaires ont déjà été identifiés », a précisé le président Ouattara Blidia Alain Hyacinthe. Il a fait la promesse d’actions encore plus grandes au profit des producteurs, les prochaines années. À condition que ces derniers donnent satisfaction en suivant les bonnes pratiques agricoles prescrites par le Conseil du coton et de l’anacarde en vue d’une production en quantité et surtout de qualité.
Partout, le PCA a longuement sensibilisé les producteurs sur ce point. Il les a exhortés à vendre leurs produits en Côte d’Ivoire pour que le pays ait les moyens de répondre efficacement aux attentes de tous. « Si vous vendez vos noix de cajou aux pays voisins, vous enrichissez ces pays au détriment du vôtre ! », a-t-il fait comprendre, avant d’appeler à résister à cette tentation dommageable à l’économie de notre pays.
La palme de la mobilisation est revenue à Gorogo, village sis à une vingtaine de kilomètres de Korhogo (région Poro)
La palme de la mobilisation est revenue à Gorogo, village sis à une vingtaine de kilomètres de Korhogo (région Poro). Les habitants, avec ceux des localités environnantes (Lélouroukaha, Nagaha, Kafiokaha,…), ont sorti le gros de leurs troupes pour l’accueil. La cérémonie de remise de dons aux écoliers a pris l’allure d’une fête de retrouvailles et réjouissance.
Les enfants des producteurs du nord-est (Bondoukou et Bouna) et ceux du reste du nord (Odienné, Minignan, Boundiali, Tengréla) ne sont pas oubliés. Ils recevront leurs manuels scolaires dans un futur très proche, a promis Ouattara Blidia.
OSSÈNE OUATTARA
