Amanvi, département de Tanda, mercredi 7 novembre. Dans un palanquin porté par des jeunes, c’est par une parade que Nanan Kouassi Adingra Adjemane, roi des Abron (Brong), a ouvert les festivités de l’Adayé. Une fête chez ce peuple akan du Nord-Est de Côte d’Ivoire. Elle intervient 12 jours après le Mouroufié kessiè (vendredi saint), jour de célébration de la nouvelle igname.
Dans la tradition abron, l’Adayé est une fête de reconnaissance aux ancêtres. Moment où le roi leur rendre hommage pour lui avoir épargné les malheurs qu’auraient pu causer la consommation du nouveau tubercule. Dette de sens oblige. L‘Adayé ferme la page de la fête de l’igname.
Dans sa procession à travers les ruelles du village, le souverain est précédé de chefs de provinces : le Djassé-héné, l’Angobia-héné, et le Foumassa-héné. Procession accompagnée de tambours et de chants. Arrivés au palais, Nanan Dua Kobenan II du Foumassa-héné a, au nom du roi, remercié tous les invités. Étaient présents, la reine mère et plusieurs chefs de villages.
Si vous rencontrez quelqu’un qui dit s’appeler Adayé, c’est qu’il est né un mercredi, au 12ème jour suivant la fête des ignames, chez le peuple abron.
ANGE KOUMAN