Nous avons présenté le département de Koun-Fao comme un réservoir de danses traditionnelles. Mais c’est la vie culturelle de tout le District du Zanzan qui est rythmée par une pléthore de danses coutumières. Ci-dessous, quelques-unes.
DÉPARTEMENT DE BONDOUKOU
La danse dondô, à Kouassi-N’Dawa
Elle est composée d’un orchestre et d’un chœur de femmes jouant du tambourin, et des hochets en calebasse. La danse dondô est faite essentiellement de gestuelle exécutée par 2 fillettes.
Le n’gbolo, à Bondo
C’est une danse mystique de chasseurs. Elle aurait été découverte par un chasseur qui a surpris des génies dansant le n’gbolo en brousse. Fasciné, il en parla au village. Grâce à plusieurs subterfuges, la danse fut adoptée. On la retrouve aussi à Takana (sous-préfecture de Dabakala). Mais à Bondo, elle est composée de 2 masques noirs (un mâle et une femelle au visage zoomorphe, avec une trompe et des petits animaux sculptés sur la tête). Ils sont habillés d’un pantalon et d’une chemise de pagne tissé et d’une jupette de fibres de raphia. Chacun tient en main 2 chasse-mouches. Noirs pour le mâle, et blancs pour la femelle. Ces masques sont considérés comme les plus beaux de la région. La danse raconte l’histoire d’un chasseur assistant à la création d’un village d’animaux. Elle se fait lors du décès d’une personne âgée, ou pendant des festivités.
Le bèdou
Le bèdou est un masque qui sort une fois l’an. A l’occasion, il constitue une danse sacrée qui ne doit pas être vue par les non-initiés. Le bèdou, raconte-t-on, a le pouvoir de conjurer le mauvais sort. Ce masque est habillé d’une grande tunique de fibres de raphia. Il a un visage plat, zoomorphe de forme triangulaire, multicolore et surmonté de 2 cornes. Le chœur est composé de 2 femmes âgées. Deux jeunes gens, dont l’un tient un éventail, accompagnent le masque. Des femmes sont les danseuses. Elles font une ronde autour du masque, dansant courbées en tenant un bout de leur pagne. Les danseuses, habillées d’un pagne abron avec un haut blanc. Même couleur du foulard qu’elles portent sur la tête.
DÉPARTEMENT DE BOUNA
Le bouri de Bouna
C’est une danse en hommage à un fétiche (bouri), qui exige qu’on le présente. Il déteste être enfermé, dit-on. On le sort lors des grandes cérémonies. Le fétiche est porté sur la tête par une jeune fille dans un pot en terre cuite recouvert d’une calebasse. La jeune fille est entièrement tatouée de kaolin. Elle tourne autour du balafon durant toute la danse. Elle est accompagnée de danseuses portant une ceinture de cauris à la taille, et de danseurs ayant une coiffe de plumes. Au son du balafon, la danse s’exécute en couple. Face à face, celui-ci fait trémousser tout le haut du corps alors que la partie inférieure reste fixe.
DÉPARTEMENT DE NASSIAN
La danse yéminan
Yéminan, une danse cérémonielle exécutée par des jeunes filles pubères. Exilées du village pendant 1 mois pour être préparées à leur rôle de futures femmes, elles exécutent cette danse à leur retour d’initiation. Ces jeunes filles sont habillées d’un pagne porté en cache-sexe et de plusieurs foulards multicolores, des tissus blancs autour des bras. Parées de chevillières, elles tiennent des chasse-mouches en main. Le corps et le visage recouverts de kaolin. Au son des tam-tams, les filles paradent en tournoyant autour de la place.
DÉPARTEMENT DE TANDA
L’ahuiessi, à Assuéta
La danse ahuiessi est très gracieuse. Elle est exécutée par des jeunes femmes somptueusement parées de bijoux en or au cou, bras, poignets, mollets, et aux chevilles. Et portant de jolies coiffes. L’ahuiessi, une danse de nobles. Les danseuses sont vêtues de pagne kita (d’origine ghanéenne), très prisé en pays agni. De couleurs gaies, elles sont agrémentées en outre par des foulards multicolores dressés autour de la taille. Le chœur est également paré de pagnes kita blancs et noirs, et d’une écharpe de couleur sombre. Les instruments de musique sont des castagnettes. La danse commence par une libation. Les pas sont lents, gracieux. Beaucoup de gestuelle.
La danse assamlan
C’est une danse d’unité. Elle est du même style que l’abodan. L’orchestre est composé de tambours, tam-tams, de hochets en calebasse. Quant aux danseuses, elles sont 4 jeunes filles dont 3 en tenue de filles pubères. Elles tiennent en main un chasse-mouches. Les bracelets sont des cordages noués. Les filles portent des colliers de perles enfilées au cou.
Les komian
Danse mystique et démonstrative exécutée par les prêtres traditionnels. Pas de chants. La danse se fait au son de 5 tambours et de hochets en calebasse. Hommes et femmes sont habillés de rouge et de blanc, un chasse-mouches à la main. Des grelots aux pieds.
Les tambourinaires femmes
Cette danse est une variante du kodjo. Ici, toute l’orchestration est féminine. Les femmes jouent du tambourin qu’elles tiennent sous leurs aisselles, et sont toutes vêtues de cache-sexe à peine masqué sous un pagne. La danse est effectuée par une jeune fille et une fillette en cache-sexe, accompagnées par une femme âgée qui vante leurs atouts. Les danseuses font le tour de la place en faisant des mouvements gracieux avec les mains.
DÉPARTEMENT DE TRANSUA
L’obi dom bié, à Assuéfry
Obi dom bié, une danse de réjouissance exécutée principalement par un jeune homme et une fillette. L’orchestre est composé du tambour parleur et de 4 tambours moyens. Une 1ère exhibition met en scène un jeune homme tenant un sabre. Puis arrive une fillette. Tous 2 parés de beaux pagnes. La fillette porte des bijoux de perles enfilées au cou, poignets, bras, mollets, et aux genoux. Autour de son pagne, sont noués des foulards multicolores. Une chanteuse, également parée, accompagne le couple de danseurs. La danse est gestuelle et gracieuse. Les danseurs vont et viennent entre l’orchestre et les spectateurs.
Les rythmes traditionnels dont nous venons de parler se « conjuguent » tous au féminin. Les femmes y tiennent une place importante.
OSSÈNE OUATTARA
bonjour a tous,
je suis de laoudi ba, merci pour les informations et surtout il faut que les cadres de chez lutte un peu + pour les jeunes pour qu’il aille a l’ecole. j’ai remarquer que chez ce sont les eleves qui vont travailler les champs des instituteurs est ce normal.
Depuis 3 ans, 4 villages de l’axe Tanda-Assuefry à savoir Siedja, Merekou, Bouakro et Dattekro, ont des journées de retrouvailles pendant les vacances.
J’ai été aux 2 premières éditions. Des merveilles culturelles. Il y a une nuit de réjouissances culturelles (contes, « teré », danses….) et tout cela auprès d’un feu.
Pour les brong voulant ayant la nostalgie du passé simple et naturel, venez vivre ces journées et vous repartirez fiers et comblés.
Bonjour! Merci de nous communiquer un peu plus de détails sur ces festivités pour nécessité d’inventaire par la Direction régionale de la Culture du Gontougo. Mon mail! maliret3@gmail.com. Notre page facebook: Culture et Francophonie dans le Gontougo.
Je suis vraiment ému pour ses diversités culturelles dans le zanzan.Mais une préoccupation très importante,qu’est-ce-que représente la forte tête dans le zanzan