D. A., 11 ans, est toujours sous le choc. Cette écolière en Cours moyen deuxième année (CM2) à l’école primaire Diamba 1, a été violée par le directeur, son maître. D’après le site « Nouchi.com » qui rapporte les faits, le viol s’est produit le 5 décembre 2014.
Les examens effectués par la sage-femme du centre de santé de Diamba (département de Tanda) ont révélé des déchirures au niveau de l’appareil génital de l’écolière. Accréditant la thèse du viol. La petite D. A. en garde de graves séquelles. « Depuis, elle souffre de douleurs au niveau du ventre. La nuit, lorsqu’elle dort, elle se réveille brusquement en poussant des cris. Elle fait des cauchemars », ont expliqué ses parents, le 29 mars dernier.
Le violeur présumé, Koffi Mouroufié, a voulu étouffer l’affaire avec pour arme les alliances à parenté. Mais les notables du village ont refusé de cautionner l’acte « immoral » du directeur d’école. Ces derniers ont fait rebondir l’affaire : ils ont informé l’Inspection de l’enseignement primaire dont dépend Diamba 1. Aussitôt mis au courant, l’inspecteur a saisi la gendarmerie. L’instituteur est arrêté et conduit à Tanda. Koffi Mouroufié a été déféré à la prison de Bondoukou. Il attend son jugement.
Interrogée le 29 mars 2015, l’écolière raconte : « Après la composition de fin du premier trimestre, le maître m’a demandée d’envoyer les copies chez lui à la maison. Une fois là-bas, il m’a dit d’entrer dans sa chambre avec les feuilles. Quand je suis entrée, il a dit que je n’ai pas travaillé en mathématiques et qu’il pouvait m’aider à avoir une bonne note. Puis il m’a demandée ce que je peux lui donner en retour. J’ai répondu rien. Ensuite, il m’a violemment tirée vers lui. Malgré mes supplications, il a abusé de moi ».
Après l’acte sexuel forcé, la fillette arrive à la maison. Sa marche exprime la douleur. Sous les questions de sa tante, elle avoue son malheur. Stupéfaction dans la famille ! L’enseignant est sommé de s’expliquer. Monsieur Mouroufié réfute les propos de son élève. Mais il sait que l’affaire peut prendre des proportions inquiétantes s’il continue à nier les faits. Il se ravise. Pour s’en tirer à bon compte, l’instituteur demande un règlement à l’amiable. Il joue sur les alliances à parenté auprès de la notabilité pour que l’affaire soit gérée à l’intérieur de Diamba. La suite, moins heureuse pour le maître d’école. La nouvelle du viol est étalée sur la place publique. Informé, l’inspecteur saisit la gendarmerie.
Jointe ce soir (dimanche 5 avril) au téléphone par Infoduzanzan.com, la gendarmerie de Tanda a confirmé les faits. Le violeur présumé est derrière les barreaux, à Bondoukou.
ANGE KOUMAN