
Ces 2 nouveaux transformateurs d’une puissance de 30/15 KV chacun fourniront désormais le courant à la région de Bounkani
Vivre dans l’obscurité dans le siècle des Lumières. N’est-ce pas un paradoxe ? Mais c’est bien le cas d’une grande région : le Bounkani (l’extrême Nord-Est ivoirien). Les localités de cette vaste zone n’ont quasiment rien obtenu en matière de structures et d’infrastructures. Bouna, Doropo, Nassian et Téhini : des villes dépourvues de tout. A preuve, depuis l’indépendance de la Côte d’Ivoire il y a 55 ans, elles s’alimentent en énergie grâce à des groupes électrogène. Et quand ces générateurs tombent en panne – comme c’est le cas fréquemment – plus de 90 000 personnes vivent sans électricité. Les activités tournent au ralenti. Situation paradoxale d’un pays ayant d’énormes besoins énergétiques à satisfaire au plan intérieur, mais qui exporte son courant à l’extérieur de ses frontières.
Le Bounkani a fait un bond en avant, lundi 8 juin dernier. Bouna, sa capitale, était plaisante. Elle a été interconnectée au réseau national d’alimentation électrique. En coupant le ruban, le Premier ministre Kablan Duncan a mis en service les 2 nouveaux transformateurs d’une puissance de 30/15 KV chacun. Sortant du coup environ 70 localités environnantes avec leurs habitants d’un demi-siècle d’isolement énergétique.
Les visages étaient radieux. Les populations de Bouna, Doropo, Nassian et Téhini – à leur tête la ministre Kaba Nialé – n’ont pas boudé leur plaisir. Elles espèrent que ce raccordement posera les bases de l’envol économique de la zone. Par l’implantation d’unités industrielles.
OSSENE OUATTARA