Bondoukou, samedi 20 octobre. Dans le cadre du Programme d’appui à la sécurité urbaine (PASU), le comité communal de sécurité a validé le diagnostic de l’insécurité à Bondoukou et banlieue.
Au terme d’un an d’investigation, la restitution des conclusions confinées dans un document s’est faite en présence d’autorités administratives, judiciaires et de sécurité. A également pris part le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). Représenté par Akpa Alexi Joseph. Pour Dago Dially Lazare de la direction générale de la décentralisation et du développement local, « la Côte d’Ivoire doit adopter les outils modernes de la sécurité qui reposent essentiellement sur le développement local ».
Le document, qui constitue un outil d’aide à la gestion de l’insécurité, relève les délits et crimes commis dans la commune. « Les atteintes aux personnes, les actes d’incivilité et les atteintes aux biens. Les infractions usuelles sont commises le plus souvent par les jeunes de la commune qui sont pour la plupart déscolarisés et désœuvrés. Le grand banditisme, les attaques de domiciles, les coupeurs de routes sont attribués à des groupes bien organisés possédant des armes de guerre, et aux hommes en uniformes non-identifiés », a révélé Yathe Archimède Hervé, coordinateur municipal du PASU. Du coup, « l’altération de la confiance des populations à l’égard des forces publiques est un fait avéré, qui a été renforcée par la crise post-électorale de 2011 et qui a vu naître une floraison d’hommes en treillis non-identifiables », a-t-il poursuivi.
En effet la Côte d’Ivoire s’est engagée, depuis 1998, dans le développement des politiques de prévention de l’insécurité à l’échelle des communes. A travers le ministère de l’Intérieur et les mairies.
Le PASU est une des réponses multiformes à la reconstruction nationale. Bondoukou, comme 5 autres communes du pays, l’expérimente depuis 2010.
Rosemonde Desuza