Recevant en début de semaine dernière les membres du comité de veille de la Coalition de la société civile pour la paix et le développement démocratique en Côte d’Ivoire (COSOPCI) et la plate-forme des ONG de Bondoukou, Kouamé Adjoumani Pierre, 1er vice-coordinateur général de la COSOPCI, a donné des précisions sur les nouvelles orientations de sa structure. « Vu l’évolution de la paix, nous sommes en train d’orienter le comité de veille en un observatoire sur la bonne gouvernance locale. Aujourd’hui, nous sommes à Bondoukou pour renforcer les capacités du comité de veille dans la région de Gontougo afin de contrôler l’action publique locale. Cet observatoire va sensibiliser la population locale, communiquer avec elle et l’aider à s’impliquer davantage dans la chose publique. Nous allons contrôler ce que le maire ou le président du Conseil régional fera désormais », a-t-il promis.
Par ailleurs vice-président de la Ligue ivoirienne des droits de l’homme (LIDHO), Adjoumani Pierre a juré que plus rien ne sera comme avant. « Les nouvelles autorités des collectivités décentralisées auront désormais en partage, avec la société civile, le contrôle et la surveillance de la mise en œuvre de leurs programmes d’avant élection. Plus rien ne sera donc comme avant ». C’est pourquoi la COSOPCI a initié un atelier pour former ses membres. Afin de les préparer au changement de son comité de veille en observatoire pour la bonne gouvernance locale. Ces « observateurs » « n’ont pas un pouvoir de coercition mais d’interpellation. Pour que l’élu sache qu’il y a des hommes qui suivent l’évolution des choses, et qu’il rende compte à la population », a clarifié le vice-coordinateur.
Pour bien accomplir leur mission de veille, les membres du comité ont été formés dans divers modules. Notamment sur le pouvoir d’Etat, la décentralisation, le rôle d’un maire ou d’un président de Conseil régional, l’exécution du budget, la tenue des sessions des différents conseils.
Née à la faveur de la crise militaro-politique de 2002, la COSOPCI veut être à l’avant-garde de la bonne gestion publique. Elle compte 6 bureaux sur le territoire national (Man, Korhogo, Bouaké, Daloa Anyama et Bondoukou), pilotés par des comités. Dans lesquels on retrouve chefs traditionnels, femmes, jeunes, autorités religieuses, société civile et Organisations non-gouvernementales.
Rosemonde Desuza