La grève annoncée dans les établissements de l’enseignement général public a été largement suivie à Bondoukou. C’est ce qui nous a été donné de constater hier lundi. Partout le spectacle est le même : portes fermées. Les enseignants ont déserté salles de classes des écoles maternelle, primaire, secondaire général et technique.
A l’exception de quelques professeurs des lycées 1 et 2, et du collège moderne se réclamant du Syndicat national des enseignants du second degré de Côte d’Ivoire (SYNESCI) qui étaient à la tâche, les autres ont suivi l’appel à la grève lancé par leurs syndicats. Joint au téléphone, Traoré Abdoulaye, secrétaire général de la section locale du SYNESCI, a affirmé que sa structure n’est pas concernée par cet arrêt de travail. Expliquant qu’avec « la rétention des notes du premier trimestre observée depuis le 16 novembre 2012, nous sommes déjà en grève jusqu’à la satisfaction de nos revendications ».
Si en ce premier jour quelques formateurs sont au travail, pas sûr que ceux-ci continueront les jours à venir. Une éventualité mise en exergue dans les propos d’un autre membre du SYNESCI, sous couvert d’anonymat : « la loi du nombre est un fait patent. Nous sommes minoritaire dans ce combat. Après tout, nous serons bénéficiaires des résultats de cette action même si on n’a pas participé. La logique nous commande d’y participer ».
Cette grève intervient au moment où le président Alassane Ouattara doit effectuer une visite d’Etat dans le Zanzan. Coup dur pour le ministre Kouassi Adjoumani, chargé de la mobilisation. Les élèves sur qui il comptait pour atteindre le chiffre de 12 000 personnes à l’accueil de l’illustre hôte risquent de manquer à l’appel. En plus, le député de Tanda semble avoir écorné son image à Bondoukou. Nous y reviendrons.
Rosemonde Desuza