« Nous sommes rassemblés pour retracer l’histoire du RDR, l’histoire des militants déterminés et engagés qui ont acquis le pouvoir d’État en 2010. Aussi, nous sommes ici pour écouter les militants insatisfaits et découragés, mais toujours prêts pour le RDR ». Ainsi a planté le décor Jeanne Peuhmond, vendredi 28 avril, au lancement des assises du pré-congrès du Rassemblement des républicains (RDR).

Ces rencontres éclatées avec les militants ont été une sorte de diagnostic interne où la parole était libre. Chacun s’est prononcé sur le RDR en ce qui touche la vie, l’organisation, la gestion du pouvoir d’État et les alliances de ce parti. Pour cela, plusieurs commissions ont été mises sur pied afin de recueillir les avis et les attentes des uns et des autres. Même si les débats ont été parfois houleux, « le bon ton a prévalu » au cours des assises, admet le président du comité d’organisation, le député Diabagaté Mamah.

Les échanges ont aussi été des instants de souvenirs. Les pensées sont allées vers ceux qui ont maintenu la flamme du RDR allumée dans la région de Gontougo depuis 1994, année de sa naissance. Aux pionniers, Jeanne Peuhmond a traduit les remerciements de la haute direction pour la « constance de leur combat qui a permis à Alassane Ouattara de conquérir le pouvoir d’État ». L’ancienne ministre des Affaires sociales – actuellement Conseillère spéciale à la Présidence de la République – n’a pas caché son désir de voir à nouveau Alassane Ouattara à la tête du RDR. Quitte à forcer les pré-congressistes pour qu’ils en expriment la volonté. « Je sais que votre volonté est le retour du président Ouattara à la tête du parti. La nouvelle Constitution que vous avez plébiscitée en octobre 2016 l’y autorise. Je lui transmettrai fidèlement votre volonté », a tranché madame Peuhmond.

ABOU KAMAGATÉ