La région de Gontougo a désormais sa Commission dialogue vérité et réconciliation (CDVR) locale. C’est Charles Konan Banny en personne qui l’a installée, jeudi dernier, à Bondoukou. « Faire la lumière sur les crises passées et récentes. Autrement dit, « qui a fait quoi, quand et pourquoi ? Qu’est ce qui est arrivé à la Côte d’Ivoire ? » C’est l’essence de notre travail. C’est ce à quoi vous allez vous atteler aussi pour la région de Gontougo », a précisé le président national de la CDVR aux 10 membres de sa section régionale.
Monsieur Banny leur a demandé de tout mettre en œuvre pour réconcilier les populations de la région. De sorte que le « vivre-ensemble » soit une réalité dans cette partie du pays. «Nous devons œuvrer à la réconciliation. C’est-à-dire tout ce que nous pouvons faire en tant qu’humains pour que nos frères et sœurs qui vivent ici se retrouvent ensemble », a poursuivi l’ancien Premier ministre. Avant de remettre aux commissaires régionaux le document qui précise leurs missions. Celles-ci consistant à la sensibilisation des communautés sur les différentes phases du processus de réconciliation.
Les commissaires de la CDVR auront à recevoir les dépositions des victimes, en relation avec les centres d’écoute qui seront installés. Constituer, avec le coordonnateur régional, une base de données des préjudices à partir des dépositions. Ils auront aussi à établir et proposer une typologie des crimes et violations des droits de l’Homme.
Charles Konan Banny a souligné que la lumière sur les événements malheureux produits en Côte d’Ivoire devra se faire non pas par vengeance mais pour construire une société de pardon, qui passe par la reconnaissance des fautes commises. Suppliant tous ceux qui ont posé des actes répréhensibles à les avouer afin que le pardon soit plus facile à donner, au nom de la nation.
En ce qui concerne les victimes, le président de la CDVR a rassuré qu’elles seront prises en compte par l’Etat. « Il n’y a pas de crise, de violation des droits de l’Homme qui ne fasse pas des victimes. Celles-ci, la plupart innocentes, ont droit de réparation de la part de la nation». Et d’exhorter les Ivoiriens à tourner définitivement le dos à la guerre pour s’inscrire dans le processus de réconciliation initié par le président Ouattara.
OSSÈNE OUATTARA
Juste vous féliciter pour ce beau travail que vous faites.