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jeudi 25 avril 2024
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BONDOUKOU : En prise avec la police, une camionnette termine sa folle course dans un hangar de vente d’attiéké

La camionnette s’est encastrée sous le hangar d’attiéké

Dans l’après-midi de dimanche, une camionnette qui aurait refusé de s’immobiliser aux coups de sifflet des éléments du Groupement mobile d’intervention (GMI) a fini sa course dans un hangar de vente d’attiéké au quartier Zanzan, après avoir été pris en chasse depuis le centre-ville, selon des gens affirmant avoir été témoins. Parmi les personnes surprises dans l’ « attiékédrome », 2 ont été blessées. La scène a ameuté des dizaines de jeunes et, très vite, la situation a dégénéré en une manifestation contre le GMI. Le véhicule de patrouille de cette unité de la police nationale a subi des dommages.

Mais les témoignages divergent. Le conducteur de la camionnette aurait-il refusé de s’arrêter parce qu’il serait en défaut de permis de conduire ? Nous n’avons malheureusement pas pu le joindre pour avoir sa version. D’autres personnes ont cependant dit qu’il roulait à vive allure. Pris en chasse, la voiture de la police aurait réussi à le rattraper. Mais au moment de le doubler pour ensuite lui barrer la route, le chauffeur de la camionnette, en voulant éviter le pick-up des forces de l’ordre, a paniqué et a malheureusement percuté le véhicule par l’arrière avant de terminer sa folle course sous le hangar. Cette thèse a été accréditée par un officier que nous avons joint au téléphone. Le policier affirme que ses collègues ont par la suite découvert que le chauffeur n’était pas en possession du permis de conduire. Ajoutant que les manifestants ont permis au conducteur de prendre la fuite.

Réaction violente contre la police sous l’effet de rancœurs

Suite à l’accident et à la manifestation anti-police qui en a découlée, la mairie a convoqué une rencontre, hier lundi 20 avril. Objectif : rétablir le lien de collaboration entre la population et les forces de police présentes dans la ville.

Au cours de la réunion qui a enregistré la présence du préfet de région et des responsables de la police, les jeunes ont relevé ce qu’ils considèrent comme des « abus » des forces de l’ordre : contrôles intempestifs de pièces afférentes aux véhicules (voitures et motos), contraventions exorbitantes.

Des difficultés auxquelles s’ajoute la récente décision de fermeture des maquis, bars, restaurants, couvre-feu, pour cause de pandémie de coronavirus. Coupant ainsi de nombreux jeunes de leurs sources de revenus. Mais ventre qui a faim n’a point d’oreille. Ceux qui bravent les mesures gouvernementales sont ramenés à l’ordre par les policiers, qui veillent à l’application des lois. Et comme certains jeunes le disent, ils préféreraient mourir du Covid-19 que crever de faim.

KOUMAN ANGE




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