Hier dimanche 6 septembre, plusieurs centaines de personnes ont convergé à la place du centre culturel pour écouter Pascal Affi N’Guessan, tout feu tout flamme. Le président du Front populaire ivoirien (FPI) y a animé un meeting.
Avec humour, le candidat déclaré à l’élection présidentielle d’octobre prochain a asséné ses vérités: « les Ivoiriens ne sont plus sur répondeur, mais sur vibreur : ils murmurent, tellement ils sont mécontents ». Puis, se prononçant sur les allégations de « faire le jeu d’Alassane Ouattara », Affi N’Guessan s’est voulu on ne peut plus clair : « ceux qui disent que je roule pour Ouattara trompent les gens pour ne pas que l’actuel président quitte le pouvoir. Aujourd’hui, la voie pour libérer la Côte d’ivoire, c’est le vote ! C’est cette voie qu’il faut suivre ».
« Dieu a réglé le problème Sarkozy et Compaoré… »
Pour le président du FPI, pas de doute : Alassane Ouattara perdra les élections. Selon lui, « Dieu a réglé le problème Sarkozy et Compaoré. Il reste celui Ouattara ! Allez voter, n’ayez pas peur ! ». Et de lancer aux militants déçus du PDCI et du RDR : « Tu es du RDR et tu as voté Ouattara en 2010. Il t’a déçu : n’aie pas honte ! Tu as été « premier gaou », mais il ne faut pas être un « gnata » : vote Affi N’Guessan ! Tu es PDCI, mais ce parti n’a pas de candidat : vote Affi N’Guessan ! ».
Le candidat est revenu sur les cas Laurent Gbagbo et Blé Goudé – tous deux en prison à la Haye –, et des cadres en exil de son parti. « On ne peut pas accepter que le président Gbagbo et Blé soient à la Haye, que des cadres soient en exil et en prison ! », a-t-il affirmé. Affi N’Guessan prend l’engagement : « Aussitôt élu, j’ouvrirai les prisons et les frontières pour le retour des exilés. J’engagerai une offensive diplomatique pour le retour du président Laurent Gbagbo ». L’Opposant est en tournée dans le Gontougo, depuis le 29 août.
ANGE KOUMAN