À l’occasion de la célébration de la 19ème Journée mondiale de la tuberculose, les communautés locales et organisations de la société civile impliquées dans la lutte contre la maladie dans la région de Gontougo se sont engagées à redoubler d’efforts. « 476 cas de tuberculose ont été dépistés au cours de l’année 2013, dont 312 de forme contagieuse. Soit 87 %. En ce qui concerne les patients mis sous traitement en 2012, le taux de succès était de 86 % avec 9 % de décès », a précisé Gba Ferdinand, pharmacien, représentant le directeur régional de la Santé.
Dans le cadre de la lutte conjointe contre la tuberculose et le VIH/Sida, la proportion de patients co-infectés par les virus responsables des 2 maladies est de 17 %. Des centres de diagnostic et de traitement ont été ouverts à Tanda, Koun-Fao, Kouassi-Datékro, Bouna, Doropo et Nassian. Malgré l’offensive du centre antituberculeux de Bondoukou, de nombreux défis restent à relever. Le premier consiste à faire face à la tuberculose multi-résistante. « Le diagnostic nécessite des laboratoires suffisamment équipés car le traitement peut aller jusqu’à 24 mois. Pour combattre efficacement cette maladie, nous invitons chaque personne à plus d’engagement en se faisant dépister précocement devant une toux de plus de 3 semaines accompagnée ou non d’un amaigrissement, d’une perte d’appétit et de sueurs nocturnes », a exhorté Gba Ferdinand.
Vacciner dès leur naissance tous les enfants est le second défi. Le 3ème consiste à impliquer la famille du malade dans sa prise en charge. Par exemple, en l’obligeant à prendre ses médicaments et l’aider à se soumettre aux contrôles bimensuels.
Pour rappel, le centre antituberculeux de Bondoukou est logé au sein du District sanitaire. Cette cohabitation entre centres de traitement de maladies infectieuses, de visites prénatales et de vaccination pour enfants présente des risques.
SAMUEL DUMAS