Kanton, Diamba, Adjoumanibango, Nema, Yaobango, Kouadiobango, Adoubango, Bassapounou. Estimées à environ 600, des femmes de ces 8 villages de la sous-préfecture de Diamba, dans le département de Tanda, ont pris l’engagement de combattre la cherté de la vie en relevant le défi de la sécurité alimentaire à travers 10 coopératives agricoles. Elles auront à produire spécifiquement du maïs, du piment et du gombo.
L’initiateur de ces organisations féminines est un cadre de Diamba. En l’occurrence, le colonel Signo Kouamé Dongui, directeur régional des douanes du Sud-Comoé, à Aboisso. Vendredi 16 août, il s’est rendu dans chacun des villages pour rencontrer les membres des coopératives. Il leur a partagé sa vision et les objectifs qu’il souhaite atteindre en suscitant la mise en place de ces groupements : lutte contre la cherté de la vie par l’autosuffisance alimentaire. Cette volonté du colonel Signo est une appropriation du proverbe chinois qui voudrait que « quand un homme a faim, il vaut mieux lui apprendre à pêcher que lui donner du poisson ». Car malgré les valeurs de générosité et de gentillesse qui puissent caractériser un homme, les moyens financiers de ce dernier ne seront pas assez suffisants pour nourrir tout un village. Se mettre ensemble est la meilleure voie pour l’atteinte du but commun. La force se trouve dans la synergie.
Les 8 coopératives nouvellement constituées vont cultiver du maïs, du piment et du gombo. Pourquoi ces produits vivriers spécifiquement ? Parce qu’ils ont la particularité de se conserver plus longtemps. En plus de leur capacité à constituer des stocks alimentaires pour les membres, le surplus de production sera vendu. Le colonel des douanes a promis son aide aux femmes pour trouver des débouchés aux produits qui sortiront des champs.
Une somme de 100.000 francs CFA a été remise à chacune des organisations agricoles comme capital de départ. Soit une enveloppe totale de 800.000 francs CFA, sans y inclure les moyens déjà mis à leur disposition par le bienfaiteur « providentiel » pour défricher les parcelles en vue des semis. Preuve que l’affaire est sérieuse. La balle est donc dans le camp des associations bénéficiaires. Qui devront fructifier l’argent grâce à leur ardeur dans les champs. Dans chaque village visité, elles ont a pris l’engagement de ne pas décevoir celui qui veut les sortir de la pauvreté.
Avec la mobilisation exceptionnelle des femmes dans chaque localité, nul doute qu’elles ont adhéré au projet.
OSSÈNE OUATTARA